Le Kremlin renforce son contrôle sur la société civile
La compétition électorale n’a pas encore débuté que Vladimir Poutine a déjà identifié ses principaux adversaires : «les forces extérieures qui tentent de s’ingérer dans notre vie politique intérieure ». C’est sous ce vocable que le chef du Kremlin désigne la menace qui pèserait sur la Russie à quatre mois des élections législatives, prévues le 18 septembre. En lieu et place d'une campagne électorale qui devrait logiquement opposer entre eux les quatre partis de la Douma, ces derniers se sont lancés dans un marathon législatif de printemps destiné à «réprimer l'activité de ceux qui peuvent… diviser notre société». Le 18 mai, les députés devraient adopter en première lecture la loi visant à créer la garde nationale. Ce corps d'élite, constitué à partir de troupes du ministère de l'Intérieur et placé sous l’autorité directe de Vladimir Poutine, aura le droit de neutraliser sans sommations tout suspect « menaçant la vie de quelqu’un ou l’exposant à des graves conséquences ». Selon le Comité parlementaire de la défense, ces forces devraient pouvoir tirer sur la foule afin notamment, de « prévenir des attentats ou libérer des otages ». Le Conseil civil des avocats russes estime ces prérogatives « infondées » et exorbitantes du droit commun.
Mi-mai, la Douma devrait également durcir la législation à l’encontre des ONG. Pourrait tomber dans la catégorie infamante des « agents de l’étranger », avec le risque ultime d’etre dissoute, toute association recevant des subsides extérieurs, y compris des fonds de bienfaisance. Déjà plusieurs
associations civiles, dont le Fonds anticorruption d’Alexeї Navalny, qui nie bénéficier de financements étrangers, ont fait l’objet de controles inopinés. La plupart des analystes voient dans ce tour de vis les conséquences des difficultés économiques traversées par le pays, dont le caractère devient chronique. « Après la campagne victorieuse en Syrie, le pouvoir doit trouver une alternative à la longue dépression qui s’annonce. Si bien que la lutte se dirige contre l’ennemi intérieur », relève Andreї Kolesnikov, analyste au Centre Carnegie. Ce dernier se dit frappé par l’agressivité de la rhétorique employée par l’élite russe, à l’exemple du chef du Comité d’enquete, Alexandre Bastrykin, qui a récemment dénoncé « la fausse démocratie et les pseudo-valeurs libérales ». Ce fidèle lieutenant du Kremlin milite en faveur d’une « censure globale de l’Internet ».
Ce raidissement est d’autant plus étrange que la popularité de Vladimir Poutine reste forte et que le principal parti pro-Kremlin, Russie unie, est assuré de remporter les élections. « Le pouvoir se prépare à la séquence d’après lorsqu’il faudra notamment augmenter l’âge de la retraite », estime le kremlinologue Alexeї Makarkin. Avec en ligne de mire le prochain mandat de Vladimir Poutine qui débutera en 2018. Déjà, fin avril à Smolensk, des troupes ont réalisé un exercice simulant la répression d’habitants manifestant contre la hausse des tarifs communaux. P.A. (à Moscou).
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La paix en Europe (et dans le monde) passe par la nécessaire transparence dans les Etats très fermés - en premier lieu, la Fédération de Russie.
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Le Kremlin craint des troubles sociaux
Світ:
A quatre mois des législatives, le pouvoir renforce son contrôle sur les ONG, et crée une garde nationale.
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La compétition électorale n’a pas encore débuté que Vladimir Poutine a déjà identifié ses principaux adversaires : «les forces extérieures qui tentent de s’ingérer dans notre vie politique intérieure ». C’est sous ce vocable que le chef du Kremlin désigne la menace qui pèserait sur la Russie à quatre mois des élections législatives, prévues le 18 septembre. En lieu et place d'une campagne électorale qui devrait logiquement opposer entre eux les quatre partis de la Douma, ces derniers se sont lancés dans un marathon législatif de printemps destiné à «réprimer l'activité de ceux qui peuvent… diviser notre société». Le 18 mai, les députés devraient adopter en première lecture la loi visant à créer la garde nationale. Ce corps d'élite, constitué à partir de troupes du ministère de l'Intérieur et placé sous l’autorité directe de Vladimir Poutine, aura le droit de neutraliser sans sommations tout suspect « menaçant la vie de quelqu’un ou l’exposant à des graves conséquences ». Selon le Comité parlementaire de la défense, ces forces devraient pouvoir tirer sur la foule afin notamment, de « prévenir des attentats ou libérer des otages ». Le Conseil civil des avocats russes estime ces prérogatives « infondées » et exorbitantes du droit commun.
Mi-mai, la Douma devrait également durcir la législation à l’encontre des ONG. Pourrait tomber dans la catégorie infamante des « agents de l’étranger », avec le risque ultime d’etre dissoute, toute association recevant des subsides extérieurs, y compris des fonds de bienfaisance. Déjà plusieurs
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« Le pouvoir doit trouver une alternative à la longue dépression qui s’annonce. Si bien que la lutte se dirige contre l’ennemi intérieur ».
ANDREI KOLESNIKOV, ANALYSTE AU CENTRE CARNEGIE
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associations civiles, dont le Fonds anticorruption d’Alexeї Navalny, qui nie bénéficier de financements étrangers, ont fait l’objet de controles inopinés. La plupart des analystes voient dans ce tour de vis les conséquences des difficultés économiques traversées par le pays, dont le caractère devient chronique. « Après la campagne victorieuse en Syrie, le pouvoir doit trouver une alternative à la longue dépression qui s’annonce. Si bien que la lutte se dirige contre l’ennemi intérieur », relève Andreї Kolesnikov, analyste au Centre Carnegie. Ce dernier se dit frappé par l’agressivité de la rhétorique employée par l’élite russe, à l’exemple du chef du Comité d’enquete, Alexandre Bastrykin, qui a récemment dénoncé « la fausse démocratie et les pseudo-valeurs libérales ». Ce fidèle lieutenant du Kremlin milite en faveur d’une « censure globale de l’Internet ».
Ce raidissement est d’autant plus étrange que la popularité de Vladimir Poutine reste forte et que le principal parti pro-Kremlin, Russie unie, est assuré de remporter les élections. « Le pouvoir se prépare à la séquence d’après lorsqu’il faudra notamment augmenter l’âge de la retraite », estime le kremlinologue Alexeї Makarkin. Avec en ligne de mire le prochain mandat de Vladimir Poutine qui débutera en 2018. Déjà, fin avril à Smolensk, des troupes ont réalisé un exercice simulant la répression d’habitants manifestant contre la hausse des tarifs communaux. P.A. (à Moscou).
La paix en Europe (et dans le monde) passe par la nécessaire transparence dans les Etats très fermés - en premier lieu, la Fédération de Russie.
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